La symbolique du I Ching est à l’origine de Liu pour saxophone alto, sons fixés ou électronique. Cet hexagramme représente la marche, l’élan et la meilleure façon de progresser, symbolisée ici par l’association de « K’ien » le ciel et « Touei » le joyeux, sorte de rapport entre le professeur et son élève.

Elle m’a été commandée par la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs à l’occasion de la création de « Jeux », spectacle conçu dans le cadre de l’atelier création sonore et musicale, et créée par Jean- Sébastien LA TOUR, saxophoniste talentueux.

Cette pièce se décline en trois versions et répond à de nombreuses situations pédagogiques :

• Saxophone alto et sons fixés : l’élève accompagné par les sons fixés, repères précieux pourson interprétation,
• Duo de saxophones alto et sons fixés : l’élève et son professeur (ou un élève plus avancé)accompagnés par les sons fixés,
• Saxophone alto et électronique : l’élève seul, qui génère son accompagnement à l’aide de l’électronique (programme Max/MSP).
  Le professeur a également la possibilité d’effectuer des « coupures », c’est à dire d’omettre certaines parties, pour mieux adapter l’étude de l’œuvre aux possibilités de l’élève.
  En ce qui concerne la troisième version, la partie électronique peut être réalisée, le cas échéant, par les élèves de la classe d’électro-acoustique sous la conduite de leur professeur en utilisant par exemple le logiciel Max/MSP.Liu a été écrite à l’attention d’élèves en premier cycle d’études des conservatoires.Elle est dédiée à Claude GEORGEL, saxophoniste à l’immense talent qui a mené une action pédagogique considérable et dirige une collection de pièces pour saxophone avec ou sans électronique aux éditions Alphonse LEDUC.François BOUSCH Avril 2013

Création le 20 janvier 2018, au Grand Auditorium de la Bibliothèque Nationale de France à Paris, par l’ensemble Unis-sons sous la direction de Jean Louis VICART,
dans le cadre de la 15° édition de la Semaine du Son.

Participer à une œuvre collective, en relais, est pour moi une aventure aussi difficile que passionnante. Regrouper les compositeurs honorés à maintes reprises par l’ami Jean-Louis VICART pour réaliser cet OSNI musical (Objet sonore non identifiable) est une occasion à ne pas manquer !

Mais comment faire ? Quel thème choisir ?

Pour ma modeste contribution j’ai essayé de m’appuyer sur quelques symboles, toujours riches en sous-entendus, et représentatifs de l’itinéraire du dédicataire. J’ai choisi le symbole de la fleur, et particulièrement celui, emblème de la maison impériale du Japon reconnu pour ses propriétés favorisant la longévité, le chrysanthème. La forme de sa fleur est régulière et ses pétales sont disposés à la façon des rayons du soleil. Ils figurent une rose des vents signe d’espace et de rayonnement.

Le nom japonais de cette fleur est « Kiku ». Il est associé aux notions de durée, de permanence, de stabilité, symbole de joie, de beauté et de perfection.

L’œuvre qui sera ainsi composée par ces compositeurs se présentera comme un véritable bouquet d’harmonies de parfums et de couleurs.

Souhaitons à Jean-Louis de déguster notre OSNI avec délectation ! En toute amitié,

François Bousch