Compositeur et pédagogue, né à Paris en 1946, François BOUSCH étudie au CNSMD de Paris notamment avec Jean-Pierre GUÉZEC, Claude BALLIF, Betsy JOLAS et Olivier MESSIAEN.
Pensionnaire à l’Académie de France à Rome (Grand Prix de Rome), Prix Roger DUCASSE et Prix Georges ENESCO, il est élevé au rang de Chevalier des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture.
Sculpter la matière sonore, la sonder, l’écouter dans son intimité, telle est la démarche artistique que propose François BOUSCH.
Sa musique écrite et/ou improvisée, utilisant tant les moyens vocaux, instrumentaux qu’électroniques, suggère une poésie onirique faite d’ombres, de lueurs et de franges, d’impressions fugaces et mouvantes, de silences et d’émotions.
Créations récentes
États d’âmes (2021)
J’ai souhaité rendre hommage à celui que j’ai eu la chance de rencontrer grâce à son contrebassiste Pierre Nicolas avec lequel je partageais la scène de temps à autre, j’ai voulu mettre en relief son environnement privilégié et la ville de Sète qu’il aimait tant, « États d’âmes » de ces magnifiques rencontres.
François Bousch
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Vyâna (2020)
Dans la philosophie indienne, Vyâna est le souffle vital qui réalise la synthèse des quatre autres souffles : apâna, prâna, udâna et semâna. Avec Vâyu, ils symbolisent la complexité et la diversité du Cosmos.
Cette œuvre, pour accordéon, est née d’une idée curieuse ! Elle commence par un soupir de découragement ! Soupir que l’interprète manifesterait devant le travail intense, inexorable et quotidien pour perfectionner son art.
Ce soupir se développe en souffle. Intrigué, l’artiste joue avec… se démotive à nouveau… et explore son instrument ! Le mélange de ces actions se construit peu à peu et se résout dans un bruit de « cymbale » d’où naît un son suraigu, qui engendre des différentiels et une mélodie en filigrane. Pris au jeu, l’interprète le développe et l’affirme. Il rêve à nouveau… une nouvelle mélodie surgit… se déploie… et prend de l’ampleur. Puis avec rage, courage et détermination, l’artiste bégaye un son, le façonne, le nourrit et exprime dans une fougue superbe sa virtuosité.
Toutes les facettes de l’accordéon sont mises à contribution pour exprimer cette idée : le souffle, les percutés, les « distorsions » suraigües, en plus des sonorités plus habituelles. J’ai également eu besoin de faire appel à la voix de l’interprète pour compléter ce paysage sonore et expressif. Toutes les forces vitales sont à l’œuvre !
Cette œuvre est dédiée à Anthony Millet dont les conseils, les suggestions et les relectures ont été essentiels, à Max Bonnay que je remercie pour la confiance qu’il m’a accordée et à la magnifique et dynamique classe d’accordéon du Conservatoire de Paris.
François Bousch
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